Il parait que le système éducatif marocain va de plus en plus mal. Et cette malaise devient visible à travers plusieurs indices qui ne mentent pas. Soit par le niveau scolaire des élèves qui est en chute libre continue et qui traîne avec lui celui des professeurs , ou par la surpopulation des effectifs estudiantines dont nos établissements scolaires souffrent . Et ce, malgré les messages d'optimisme lancés par nos responsables et les programmes de sauvegardes, urgents ou pas. Le monstre est devenu tellement grand et menaçant qu'il risque de devenir incontrôlable. Une option qui ne cesse de faire perdre la raison à nos malheureux responsables qui ne voient pas comment sortir de cette impasse mortelle. De plus, se prenant pour des héros de la mythologie grecques, on s'obstine à vouloir résoudre le problème en supportant le fardeau tout seul. Mais loin de pouvoir atteindre le but, le problèmes n'en devient que épineux ,chaque jours un peu plus.
Comment peut-on sortir l'enseignement marocain de l'impasse auquel il s'était engouffré? Quelle solution miracle et baguette magique peut effacer à jamais les maux de tête de notre pauvre système éducatif?
Le conseil que je peut donner à ce sujet est le suivant; si un problème devient trop grand, la meilleure façon de le résoudre est ce que j'appelle le morcellement, à savoir morceler ce gros problème en plusieurs, plus petits, qu'on peut résoudre l'un après l'autre sur plusieurs étapes. Et il n'y a rien de meilleure solution pour découper les problèmes de notre enseignement que de les partager à d’autres secteurs ,dont le secteur privé. Oui oui..., la privatisation de l'éducation à mon avis est une des solutions. Vous allez me dire et les pauvres, que deviendront-ils? Soyons passions s'il vous plais, je n'ai pas terminé mes explications. Tout d'abord la privatisation ne va toucher qu'une partie de la population marocaine, à savoir les familles à revenu moyen ( je ne parle pas des riches), ceux-là même qui envoient déjà leurs enfants dans les écoles privées. Mais, vous allez me dire que le problème restera le même puisque la majorité des familles marocaines n'ont pas les moyens de se payer une chaise dans une école privée, surtout ceux qui ont des enfants nombreux. Et c'est de là que viendra la solution miracle. Tout ce qu'il faut faire est d'augmenter la part de ceux qui vont être scolarisés dans les écoles privées. Comment cela est-il possible me diriez-vous? Ma réponse est de toute simplicité; Puisque les enfants du publique sont pris en charge par le budget de l'Etat, donc si cette même Etat fait passer une partie - je dis bien une partie - du dit budget au secteur privé pour qu'il prenne en charge une partie des enfants scolarisés dans le publique. En gros la situation serais la suivante:
- Les enfants des familles à revenu faible (ou sans revenu) seront totalement pris en charge par le budget de l'Etat, et seront formés dans les établissements publiques.(enseignement publique)
- Les enfants des familles à revenu moyen seront pris en charge en partie par le budget de l'Etat, et en partie par leurs familles, et seront formés dans les établissement du privé (ou des établissements de l'état gérées par le privé). Cela passera évidemment par une mise à niveau du dit secteur, en se basant sur un cahier de charges, et des mesures d'encouragement , fiscaux entre autres.(enseignement semi-publique)
- Les enfants des familles aisées seront pris en charge totalement par leurs familles, et seront formés dans les établissements du privé. (enseignement privé)
Ma réponse est la suivante. Elle est même contenue dans la question ,elle est dure,elle est claire, mais je crois que c'est la seule réaliste. L'indépendance est loin derrière nous de plus d'un demi-siècle. Il faut voir les choses avec réalisme et pragmatisme. Je crois qu'il est temps de prendre les décisions dures. de dire les choses comme elles sont et d'appeler un chat un chat et ne pas essayer de cacher le soleil avec un crible. C'est une question de vie ou de mort pour notre système éducatif.Le problème de l'enseignement n'est pas uniquement un problème du ministre, de l'enseignant, des familles, de l'Etat ou de la société civile. C'est un problème de nous tous, chacun dans son poste de responsabilité, chacun doit contribuer de sa part pour faire sortir notre enseignement de l'impasse dans lequel il s'était engouffré.Stoppons le saignement de notre enseignement.
Nakmouche Mostafa
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